‍Bienvenue à toutes les personnes curieuses qui aiment les belles histoires d’hommes et de femmes entrepreneurs. Je suis Coralie, je pilote Altavia Foundation. À chaque podcast, laissez-vous embarquer dans les coulisses d’un micro-commerce et de son créateur : son quotidien, son ambition, ses freins, ses fiertés.

Prêt à être inspiré ? C’est parti ! Bonjour Christophe. Merci d’avoir accepté notre invitation. Alors, on s’entretient aujourd’hui à distance parce que vous habitez dans les Hauts-de-France, dans les alentours de Valenciennes, c’est bien ça ?

Christophe : Oui, c’est bien ça.

‍

Nous allons explorer votre activité, qui est le bricolage à domicile. C’est une première pour nous d’accueillir un entrepreneur dans une prestation de service. Quel est votre palette de services ? Qu’est-ce que vous proposez à vos clients ?

Christophe : J’interviens au domicile de mes clients pour des petites interventions de bricolage, limitées à deux heures. Ça peut être la fixation de décorations, d’étagères, de cadres, le remplacement de lustres ou de luminaires. Je fais aussi de petites interventions en plomberie, comme la réparation de fuites d’eau, de chasses d’eau, de mitigeurs, ou de canalisations bouchées. Et en électricité, je remplace des interrupteurs ou des prises électriques défectueuses.

‍

Est-ce que vous proposez aussi des services de jardinage ou de réparation extérieure ?

Christophe : Oui, mais le jardinage reste secondaire. Je propose surtout la tonte de pelouse et la taille de haies. Mon cœur de métier, c’est le bricolage.

‍

Très bien. Être votre propre patron, est-ce que c’était une vocation pour vous ?

Christophe : C’est surtout par opportunité. J’ai toujours eu du mal à trouver un emploi stable. Alors, faute de réussir à en trouver un, j’ai choisi de créer le mien.

‍

Et aujourd’hui, vous êtes satisfait de ce choix ?

Christophe : Oui, très satisfait, surtout pour la liberté d’organisation et la gestion du travail. Aucun regret.

‍

Alors, comment fonctionne exactement le service à la personne ? C’est assez spécifique et peu de gens connaissent vraiment les démarches et les contraintes.

Christophe : Ces services ont été mis en place pour aider les particuliers dans leurs tâches quotidiennes. Cela peut concerner le ménage, le repassage, les courses, mais aussi le bricolage et le petit jardinage, limités à deux heures par intervention.

L’avantage, c’est que le client bénéficie de 50 % de crédit d’impôt : soit une réduction, s’il est imposable, soit un remboursement s’il ne l’est pas. Le seul inconvénient, c’est qu’il faut attendre la déclaration de revenus, parfois presque un an, pour en bénéficier.

‍

Et pour vous, quelles démarches cela a nécessité ?

Christophe : Il faut s’inscrire sur le portail Nova, remplir un dossier de déclaration. Ce n’est pas compliqué : une petite demi-heure suffit. Ensuite, il faut attendre leur retour pour pouvoir intervenir officiellement.

‍

Quel a été votre parcours pour en arriver là ? Est-ce que vous avez suivi une formation particulière ?

Christophe : J’ai un BEP et un bac pro en maintenance industrielle. Il n’existe pas de diplôme spécifique pour le bricolage. C’est surtout de l’expérience et de la débrouillardise. J’ai acquis beaucoup par moi-même, en pratiquant.

‍

Vous avez aussi bénéficié d’accompagnements. Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Christophe : Oui, la BGE m’a aidé au départ pour monter le projet, choisir le statut, comprendre les charges sociales. Ensuite, j’ai continué à être suivi, même après la création. Je suis aussi accompagné par l’association Germinal A111 pour le développement, surtout côté marketing. Ça m’apporte un vrai soutien et de nouvelles idées.

‍

Est-ce que vous referiez le même parcours si c’était à refaire ? Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent se lancer ?

Christophe : Oui, je referais pareil, sans regret. Mon conseil : ne pas baisser les bras. Il y a toujours des obstacles, notamment administratifs. Mais rien n’est insurmontable. Il faut rester motivé et croire en son projet.

‍

En termes de financement, est-ce que vous avez eu besoin d’un prêt ?

Christophe : Non, j’avais déjà l’essentiel du matériel et j’avais prévu un budget pour la création.

‍

Pouvez-vous décrire une intervention type à domicile ?

Christophe : Par exemple, une chasse d’eau qui se remplit sans arrêt. Je vais chez le client, je diagnostique le problème, je propose la solution, et si le client accepte, je fais l’intervention. Parfois, ça commence par un diagnostic téléphonique, mais souvent, il faut se déplacer pour identifier la panne.

‍

Votre métier demande d’être serviable et à l’écoute. Est-ce quelque chose d’inné chez vous ?

Christophe : Oui, c’est naturel chez moi. J’ai toujours aimé aider. Avant, dans l’industrie, je ne me sentais pas utile. Aujourd’hui, j’ai la satisfaction de rendre service directement. Et il y a une vraie confiance qui s’installe avec les clients.

‍

Vos clients sont-ils majoritairement des personnes âgées ?

Christophe : Oui, beaucoup. Certains n’ont plus la santé pour bricoler, d’autres ne se sentent pas capables.

‍

Et ça vous demande une adaptation particulière ?

Christophe : Pas vraiment, car j’avais déjà l’habitude de travailler au domicile de clients dans mes emplois précédents.

‍

Parlons de communication. Quels outils fonctionnent le mieux pour vous ?

Christophe : Les annonces sur Le Bon Coin, ça marche très bien. Mon véhicule floqué aussi : les passants le repèrent, prennent une photo, et me contactent. Enfin, le bouche-à-oreille reste essentiel.

‍

Parfait. Merci à vous, Christophe.

Christophe : De rien. Merci à vous aussi.