Dans cet épisode de À Vous le Micro-Commerce, on part à la rencontre d’Aurélie Dezac, fondatrice de ÏSIS CHÉRIE ! Passionnée par le design et le confort, elle repense la chaussure pour qu’elle s’adapte réellement aux femmes, et pas l’inverse.
Créer des chaussures qui s’adaptent aux femmes, et non l’inverse : c’est le pari d’Aurélie Dezac, qui a transformé un besoin personnel en une marque innovante et inclusive.
Dans cet échange inspirant, elle nous partage son parcours, ses sources d’inspiration et son approche de la chausssure. Un épisode incontournable pour les passionnés de création et d’entrepreneuriat !
Bienvenue à tous ceux qui sont curieux de découvrir des récits inspirants d’hommes et de femmes entrepreneurs. Vous êtes sur notre chaîne Microco.com, dans notre podcast « À vous le micro-commerce ». Chaque mois, on s’entretient avec un entrepreneur pour découvrir son parcours et les coulisses de son activité.
Aujourd’hui, nous rencontrons Aurélie Dezac, fondatrice de la marque Isis Chérie, une marque innovante de chaussures, inclusive, pensée pour chouchouter les pieds larges… mais pas seulement. On y va !
Bienvenue Aurélie.
Bonjour Coralie, merci beaucoup pour cet accueil.
De rien, c’est vraiment un plaisir de te recevoir et de découvrir tes beaux produits. Avant de parler de ta marque, je voulais qu’on parle de toi, de ta personnalité. Comment tu te définirais ?
Aurélie : J’adore parler de moi, donc ça tombe extrêmement bien. Je me définis comme une nana chocolat, ça fait vraiment partie de mon identité de femme. Une personnalité très joyeuse, très ambitieuse, avec un fort caractère et joliment solaire. Ça me représente bien, je pense.
C’est une belle intro, j’aime beaucoup. Et donc, tu as créé une marque, Isis Chérie, il n’y a pas très longtemps.
Aurélie : Oui. C’était dans les cartons depuis deux ans, mais je me suis lancée il y a un an.
Quel a été le déclic ?
En fait, il y a eu une série de déclics. Pendant longtemps, je pensais que c’était toujours de ma faute si je ne trouvais pas chaussure à mon pied. Le vrai déclencheur a été un geste d’amour : mon compagnon voulait m’offrir une belle paire de chaussures. Lors d’un week-end, j’ai craqué devant une vitrine. Il m’a poussée à entrer dans la boutique… mais je savais déjà que ça n’irait pas.
Mon pied est atypique, et malgré l’expérience agréable pour d’autres, pour moi, ça a tourné au cauchemar. Une fois de plus, j’ai dû mentir, faire semblant, et ressortir avec de la frustration et de la tristesse.
Tu as compris à ce moment-là que ce n’était pas toi, mais l’offre existante qui était inadaptée ?
Oui. Depuis deux décennies, je faisais des compromis sur qui je suis, sur ce que je voulais porter. Ce jour-là, c’était la fois de trop. J’ai décidé que plus personne ne définirait ce que je pouvais porter. Isis Chérie est née de cette décision.
Il y a donc un véritable engagement derrière ta marque.
Complètement. Je suis convaincue de répondre à une vraie problématique. Le pied peut être un objet d’inclusion sociale, mais aussi de bonheur. Être heureux du début à la fin de sa vie devrait être un objectif universel.
Parlons de tes collections. Quels types de pieds vises-tu ?
J’aime définir les pieds dits “hors normes” par deux critères :
Et cela concerne aussi les personnes âgées !
Oui, complètement. Les pieds évoluent avec l’âge. Ma collection est donc pensée pour être à la fois inter et intragénérationnelle.
Le confort est au cœur de ta démarche.
Oui, j’ai voulu associer confort et esthétique. J’ai travaillé avec Océane, une podologue, pour créer des chaussures qui respectent à la fois le corps et l’élégance.
Aujourd’hui, combien as-tu de collections ?
J’ai lancé la collection “Fraîche”, avec des modèles classiques comme la Baby’s Bardot. Il y a aussi une collection mariage, née d’une histoire personnelle avec ma sœur qui, à cause de son pied large, avait renoncé à porter une robe de mariée il y a 20 ans.
La fabrication est artisanale ?
Oui. Créer une chaussure, c’est comme peindre un tableau. Avec Guillaume, mon designer, nous travaillons chaque détail. Ensuite, la fabrication est confiée à une manufacture artisanale au Portugal.
J’ai rencontré Gisela, la responsable de l’atelier, après un long démarchage sur place. C’est une aventure humaine magnifique.
C’est aussi une production raisonnée ?
Oui, soit en précommande, soit en petites séries, pour respecter une logique de slow fashion.
Ton Instagram est aussi très authentique. Qu’est-ce que ça t’apporte ?
Je vois Instagram comme un journal intime. Je parle de mes réussites, de mes galères, de mes doutes. Ça permet de créer un vrai lien avec ma communauté. Et puis, parler d’argent, de gestion, c’est important pour l’empowerment féminin !
Quelle est ta stratégie de développement ?
J’ai un premier corner à Paris, dans le Marais, chez Nomade. Ensuite, je vise Lyon et Marseille. Je travaille aussi à me faire connaître à travers des salons professionnels comme Who’s Next.
Tu as gagné plusieurs prix ?
Oui, notamment “Créatrice d’avenir”, organisé par le réseau Initiative. C’était très challengeant, mais ça m’a apporté visibilité, crédibilité et un coup de pouce financier.
Tu as été accompagnée dans ton parcours ?
Oui, notamment par le programme Woman Dare de l’ONG Empow’Her et par La Miel en Seine-Saint-Denis. Ce sont des accompagnements essentiels, surtout pour ne pas rester seule face aux défis de l’entrepreneuriat.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut se lancer ?
D’oser sortir de sa zone de confort, de maîtriser ses risques financiers, de s’entourer, et surtout de s’écouter.
L’entrepreneuriat demande de la résilience, de la confiance en soi et une grande capacité à rebondir.
Où peut-on te retrouver ?
Sur Instagram @isischérie_, sur LinkedIn sous Aurélie Dezac ou Isis Chérie. TikTok est en préparation !
Merci beaucoup Aurélie pour ce témoignage ultra inspirant !
0 Commentaires