Bienvenue à tous ceux qui sont curieux de découvrir des récits inspirants d’hommes et de femmes entrepreneurs. Vous êtes sur notre chaîne Microco.com, dans notre podcast « À vous le micro-commerce ». Chaque mois, on s’entretient avec un entrepreneur pour découvrir son parcours et les coulisses de son activité.

Aujourd’hui, nous recevons Noémie Hachet, créatrice de motifs, qui va nous parler de son métier, de ses inspirations et comment elle apporte de la gaieté dans notre quotidien.

‍

Bonjour Noémie !

Bonjour Coralie.

‍

On est ravis de t’avoir avec nous aujourd’hui.

Le plaisir est partagé.

‍

Tu es donc créatrice de motifs ?

Noémie : Exactement. On appelle ça Surface Pattern Designer, un métier qui découle à l’origine du design textile, mais qui s’adapte à tous types de supports : sol, mur, papier peint, gourdes, objets du quotidien…

‍

Le papier peint est revenu en force, et les motifs mettent vraiment de la gaieté dans nos vies. J’ai l’impression que les marques sont très demandeuses actuellement.

Noémie : Oui, on a vraiment besoin de joie, de bonne humeur et de couleurs.

‍

Avant de parler plus en détail de ton activité actuelle, pourrais-tu nous raconter comment ta fibre artistique s’est développée durant ton enfance et adolescence ?

Noémie : Oui, bien sûr. Mon papa était menuisier-charpentier, donc j’ai grandi dans un environnement manuel. Ma grand-mère, passionnée de couture et de tricot, m’a initiée très tôt à ces savoir-faire. J’ai adoré passer du temps à tricoter avec elle. C’est pour cela que je me suis orientée vers un bac en arts appliqués. À cette période, vers 15-16 ans, j’ai aussi commencé à m’intéresser aux musées et aux expositions.

‍

Durant tes études, tu as expérimenté plusieurs médiums ?

Oui, j’ai découvert le modèle vivant, la sculpture, la céramique, le modelage, ainsi que différents types de peinture.

‍

Ensuite, tu t’es orientée spécifiquement vers le design textile ?

Exactement. Durant ma formation en DNMADE design textile à Cholet, j’ai compris que c’était vraiment mon domaine de prédilection.

‍

Coralie : Comment es-tu passée de cette formation à la création de ton entreprise ?

Noémie : Pendant ma licence, j’ai fait un stage dans un bureau de style à Saint-Denis, spécialisé dans les motifs pour linge de maison. Ça a été un vrai coup de cœur et ça m’a donné l’envie immédiate de me lancer en indépendante, sans passer par le salariat.

‍

Très audacieux ! Comment as-tu structuré tes débuts en tant qu’entrepreneure ?

Je me suis immatriculée très tôt en tant que micro-entrepreneur, dès mes études, parce que j’avais déjà des commandes clients à honorer. Ensuite, j’ai senti le besoin d’être accompagnée et j’ai rejoint le programme « Les Essentiels Plus » de l’association La Miel, qui aide les femmes entrepreneures à structurer et booster leurs projets.

‍

Quelle est ta stratégie aujourd’hui pour trouver tes clients ?

Je prospecte par mail et via Instagram, particulièrement pour des marques éthiques à taille humaine, mais aussi auprès de grands groupes textiles par mail. J’ai participé au salon international Première Vision en juillet, ce qui m’a permis de rencontrer beaucoup de clients potentiels et d’obtenir des retours très positifs.

‍

Tu as financé ta participation au salon avec tes propres ressources ?

Oui, complètement.

‍

Aurais-tu des conseils à donner à des personnes qui souhaitent se lancer comme toi ?

Oui, il faut vraiment se faire confiance, croire en soi et ne jamais lâcher, malgré les hauts et les bas inévitables de l’entrepreneuriat. Chaque projet a de très bons côtés qui méritent qu’on s’accroche.

‍

Comment trouves-tu ton inspiration au quotidien ?

Je puise mon inspiration dans mon environnement immédiat, mais aussi lors de mes visites dans des expositions et pendant mes voyages. J’ai notamment beaucoup puisé dans mon séjour en Asie et en Indonésie, où j’ai collecté énormément d’éléments graphiques.

‍

Aurais-tu une fierté récente à nous partager ?

Oui, récemment, j’ai travaillé pour la marque Maison Savotée, une jeune marque de foulards rubans qui mêle le Cambodge et la France. La créatrice m’a demandé un motif signature inspiré de mon histoire personnelle, et ça a tellement plu qu’elle souhaite poursuivre la collaboration sur plusieurs collections.

‍

Comment s’organise une semaine type pour toi ?

Une partie de la semaine, je travaille en freelance pour une agence de style à Saint-Denis, avec des missions variées et très formatrices. Le reste du temps, je jongle entre deux ou trois projets différents pour mes propres clients.

‍

Tu proposes aussi des pages de tendances, peux-tu nous expliquer comment ça fonctionne ?

Oui, avant la phase de création, je propose souvent un axe de tendance basé sur mes recherches et mes visites de salons professionnels. Je tiens compte des comportements sociologiques et des évolutions du marché.

‍

La vie d’entrepreneure peut parfois être difficile. As-tu rencontré des moments compliqués récemment ?

Oui, notamment au salon Première Vision, où j’étais la plus jeune exposante. Certains clients étaient surpris par mes tarifs, estimant que je devrais être moins chère à cause de mon âge. C’est frustrant de devoir se justifier sur son âge ou son sexe, mais je continue de défendre mon travail avec conviction.

‍

Enfin, quelles sont selon toi les tendances à venir ?

Je pense qu’on va intégrer davantage de couleurs vives dans nos vies, loin des tons neutres habituels. Aussi, j’espère voir davantage de motifs floraux, particulièrement des grandes fleurs aquarellées, très détaillées et poétiques.

‍

Où peut-on te retrouver en ligne ?

Je publie régulièrement sur Instagram sous @noemi.hachet et je suis également présente sur LinkedIn.

‍

Merci beaucoup Noémie pour ce partage inspirant !

Avec plaisir, merci à toi.