Ana Paula
N°13 : Découvrez Ana Paula et l'artisanat Portugais

Découvrez Ana Paula, une entrepreneuse en herbe qui est à la tête de plusieurs micro-activités ! Très attachée à son pays d’origine, le Portugal ainsi qu’à sa culture et son artisanat, elle décide d’en faire profiter les Français en important des produits de la région du Douro (au nord du Portugal). Ana Paula valorise ainsi le terroir portugais, mais aussi… Le savoir faire artisanal, en effet l’une de ses activités est la vente d’accessoires de maisons en laine, plaids, coussins, etc. Vous trouverez sûrement votre bonheur pour décorer votre maison ! Elle nous raconte tout sur ses activités et aventure d’entrepreneure !

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Bienvenue à toutes les personnes curieuses qui aiment les belles histoires d'hommes et de femmes entrepreneurs. Je suis Coralie, je pilote Altavia Foundation. A chaque podcast, laissez-vous embarquer dans les coulisses d'un micro-commerce et de son créateur.

Son quotidien, son ambition, ses freins, ses fiertés. Prêt à être inspiré ? C'est parti !

Aujourd'hui, on va rentrer dans les coulisses de vos concepts, des concepts de vos deux marques Maison Nazaré et Papadouro. Alors, la particularité de ces deux concepts, vous allez nous le raconter, c'est qu'ils sont étroitement liés à votre pays d'origine, le Portugal.

Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ? 

Alors, Papa Douro, c'est des huiles d'olive, du miel de Portugal, d'un salami de terroir. Et depuis mon enfance, on utilise cette huile d'olive. C'est pendant le confinement qu'une amie m'a dit, “Paula, il n'y a plus d'huile d'olive, il faut absolument que tu me fasses quelque chose parce qu'on n'en peut plus, on n'a plus d'huile d'olive”.

Et elle a créé un WhatsApp et elle a mis tous nos amis dedans, dont moi, et donc j'ai été obligée de commander et de commencer à faire, pas le commerce, mais à emmener l'huile d'olive. Et c'était pendant la fin du Covid. Et puis après, je me suis dit, mais c'est merveilleux parce que je pourrais tout à fait la faire venir parce que moi, je l'adore, je ne peux plus manger autre que celle-là. Donc du coup, j'ai emmené d'autres gammes. C'est comme ça que j'ai créé Papa Douro. 

Ça vient de quel terroir au Portugal ? 

Alors ça, c'est du nord de Douro, donc c'est au nord des vignes de Douro, en fait, du vin de Douro. On est juste au nord, c'est-à-dire au sud de Trás-os-Montes.

Et en fait, c'est tout au nord-ouest du Portugal, à côté d'Espagne, à 30 kilomètres d'Espagne.

À cette même période, vous lancez aussi Maison Nazaré

 Oui, Maison Nazaré, un an plus tard. 

Quel est le concept de Maison Nazaré ? 

Alors, le concept de Maison Nazaré, c'est des laines nobles, mais surtout de cette région parce que c'est une laine qui est hyper résistante, c'est encore plus fort qu'une laine mérinos parce que c'est vraiment une laine très épaisse.

C'est ce qu'on appelle le burel? 

Oui, c'est le burel. C'est une laine qui est complètement imperméable et donc, on peut tout à fait mettre de l'eau dessus, même un verre de vin, si vous versez un petit peu, ça glisse. Ça tient très, très bien. C'est complètement imperméable. 

Et donc, là-dessus, vous vous êtes mis à faire du sourcing et l'idée, c'était de proposer en France des produits. Comme des coussins, des plaids et même des animaux.

Exactement. Mais les animaux, ils sont faits grâce à toutes les chutes des tissus de burel parce qu'en fait, comme il reste des morceaux, des petits, des grands, ils font après des personnages. Et ces personnages, c'est pas anodin, ce sont des personnages qui sont en voie de disparition uniquement. Comme les paresseux, les girafes de Namibie, ça peut être aussi les requins, les hippopotames.

Vous sensibilisez. À la fois vous utilisez les chutes de tissus qui restent et à la fois vous sensibilisez votre clientèle à l'écologie et aux défis de ces espèces en voie de disparition.

Et on donne 3% de nos bénéfices. Moi, quand je prends ces produits, je donne 3% pour chaque produit à des associations comme le WWF. Autochtones de Portugal, effectivement, mais c'est aussi WWF qui fait partie.

Et ça permet aussi d'aider un petit peu, de préserver un petit peu la faune. 

Ce savoir-faire, c'est un savoir-faire ancestral dans cette région. Ils utilisent quoi comme machine ? Est-ce qu'il y a une partie artisanale ? 

Complètement artisanale, vraiment.

Il y a des machines qui sont anciennes, ça dépend des laines. Mais il y a des laines qui sont faites avec des machines en bois où tout est fait par l'homme. C'est pas automatique, il n'y a pas d'électricité. Et puis, il y a d'autres machines comme pour le plaid. C'est fait avec semi-automatique. Donc, ce qui fait que ça fait vraiment des produits uniques. Il n'y en a pas deux pareilles. Les plaids, c'est pareil. Les teintures, ce sont des teintures naturelles. Ce sont des produits artisanaux. On ne peut pas faire de l'industriel avec ça, c'est impossible. 

Alors, il faut dire que ce n'est pas votre première aventure entrepreneuriale. Vous avez presque toujours été indépendante puisque vous étiez photographe avant.

Pendant combien d'années avez-vous été photographe ? 

Moi, je ne suis pas photographe. J’étais assistante photographe et je m'occupais aussi de la communication.

Donc, a l'agence de votre conjoint, c'était en fait un business que vous meniez à deux. Et puis, vous décidez donc, pendant le Covid, de vous lancer cette fois-ci par vous-même. Alors, il y a eu un déclic autre que cette demande d’huile d’olive. Est-ce que c'était un rêve que vous aviez intérieurement que d'être indépendante, mais vraiment de par vous-même ? 

Oui, j'avais déjà fait 20 ans avant. Je voulais créer un site où j'aurais des couvertures du monde entier. Parce que moi, j'aime beaucoup les plaids. J'adore les plaides quand je vais à l'étranger. Je ne peux pas m'en empêcher.

Et donc, c'était un rêve qui me tenait à cœur depuis longtemps. Et Dominique, mon conjoint, quand on s'est trouvé effectivement sans travail pendant le Covid, il m'a dit « Anna-Paula, c'est maintenant le moment au jamais de te lancer, puisque on ne peut rien faire, donc crée quelque chose ».

Il me sort un dossier que j'avais caché dans des dossiers depuis longtemps. Je me suis dit « tiens, c'est le moment » et je me suis mise à la recherche des sourcing. 

Est-ce que vous avez bénéficié d'aide ou d'accompagnement au démarrage d'une association comme La Miel ?

Oui, La Miel.

Qu'est-ce qu'ils vous ont proposé comme accompagnement ? 

Il y a La Miel qui m'a accompagnée en tant qu'essentiel. Je pense que vous connaissez la promo « essentielle ». Ce sont des femmes qui aiment entreprendre et qui font un concours avec des projets.

Si elles sont sélectionnées, on passe sept mois, huit mois, on travaille sur nos projets. Après, c'est aussi beaucoup de travail de notre part, parce qu'en fait, chacun a son secteur d'activité. Dans le secteur d'activité, il y a beaucoup de formations, beaucoup de gens qui sont coachs, d'autres qui sont thérapeutes.

Il y a plein de métiers différents, donc on est obligé, chacun, de travailler de son côté. Dans tout ce qui est décoration d'intérieur, c'est très difficile. Ils ne connaissent pas grand-chose, mais ils m'ont aidé à avoir confiance en moi et ça, c'est hyper important. 

Et aussi peut-être sur le positionnement, être au clair sur notre marché, notre positionnement. Justement, en termes de positionnement, quel est votre réseau de distribution actuellement et vers quoi vous vous tendez ?

Mon réseau pour l'instant, mon premier contact avec le public, ça a été vraiment pendant le marché de Noël à Saint-Ouen. Et j'ai fait aussi à Saint-Denis, dans un marché de Noël qui se fait tous les ans à Saint-Denis. J'ai rencontré des gens, je n'ai pas beaucoup vendu, mais ce n'est pas grave. J'ai rencontré des gens qui ont beaucoup aimé mon travail, dont Fanny, une dame qui s'occupe de tout ce qui est pour la ville de Saint-Denis. Elle veut que la ville de Saint-Denis soit la capitale de la culture en 2028.

Et elle m'a dit qu'elle me voulait pour représenter le Portugal. Et ça, ce serait une belle opportunité.

Vous allez peut-être viser des hôtels, des décorations d'hôtels ou de restaurants.

Surtout des luxes, parce qu'en fait, ce sont quand même des produits très premium. Il y a un coût. C'est fait main, c'est fait en France. Tout est réalisé en France, en fait. Parce que j'avais décidé de faire au Portugal.

C'est les coussins qui sont faits en France. Oui, tout est réalisé. Tout ce qui est laine vient de Portugal. Le lin vient de France, mais aussi de Belgique, parce que la Belgique, c'est un des pays les meilleurs... Pour le lin, c'est merveilleux.

Depuis 150 ans, ils font du lin. Et comme en France, il n'y avait pas de machine pour le faire depuis quelques années, maintenant, ça commence. 

Qu'est-ce qui est fait en France exactement, pour que je comprenne ?

Tout est fabriqué en France. Je fais travailler une association qui s'appelle MigraCoop pour des femmes qui sont des migrantes, pour leur donner une opportunité d'apprendre un métier ou développer aussi. Parfois, elles étaient déjà couturières, mais elles ne connaissent pas les codes européens ou des choses comme ça.

Elles apprennent aussi. Et elles ont un atelier où elles peuvent travailler, et peuvent créer des choses. Et aussi des couturiers. À Saint-Ouen, j'ai essayé, mais je n'ai pas trouvé mon bonheur. Et là, j'ai essayé de trouver quelqu'un à Paris.

Mais mon but, ce serait quand même... Ce serait le 93, si je pouvais, que tout soit local. À part, bien sûr, le tissu et la laine qui continuent de venir du Portugal.

Très bien. Et donc, vos perspectives de développement et vos prochaines étapes, c'est approcher des partenaires et des personnes qui peuvent faire des commandes plus conséquentes que des particuliers lors de marché.Tout à fait. Un site e-commerce est en gestation ? 

Alors, pour l'instant, j'avais prévu de le faire au mois de février, cette année. Mais voilà, c'est assez difficile, parce que financièrement, j'ai un peu de mal. Mais voilà, je privilégie quand même de continuer à créer des plaides, des produits qui me plaisent pour avoir le plus de choix possible.

Mais mon site, oui, j'aimerais bien le faire à la fin de ce mois-ci. 

Donc, en tout cas, c'est un projet. Oui, parce qu'il y a des sites Internet qui sont déjà en template. Et qui ne demandent pas énormément de coûts. Des sites vitrines, en tout cas, parce que c'est vrai que l'e-commerce a un budget supplémentaire. Mais du coup, effectivement, il peut y avoir des sites vitrines pas chers. 

Il faut mettre la main à la pâte, comme souvent quand on est entrepreneur et solo-entrepreneur. Quelles épreuves vous allez rencontrer qui vous ont fait grandir dans cette aventure et qui pourraient servir de retour d'expérience pour d'autres ?

Je pense qu'il faut être persévérant et si on a envie de faire quelque chose, il faut aller jusqu'au bout. D'avoir confiance en soi et quand on fait quelque chose, on met des fleurs dans les yeux. Moi, j'aime beaucoup cette expression parce que c'est ce que Gérard Depardieu a répondu à Lelouch. Parce que Lelouch est en train de créer un film. 

J'ai vu hier l'interview sur Obélix, le rôle d'Obélix. Lelouch voulait absolument avoir des conseils pour jouer Obélix.

Il l'a appelé quatre fois et il ne lui a jamais répondu. Il a fini par lui répondre. Il lui a dit une phrase:  “Il faut avoir des pâquerettes dans les yeux pour jouer Obélix”.

Exact. Et c'est ce qu'il dit d'ailleurs dans chaque rôle qu'il a fait. Même les rôles les plus sombres, il a toujours mis de la joie quand il jouait.

Il faisait toujours un ton au-dessus dans le positif, c'est-à-dire dans le bonheur. Parce qu'en fait, il faut être soi-même et avoir confiance en soi et se dire qu'on ne peut que réussir si on fait des choses qu'on aime.

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