Claire Berriot
N°24 : JOIE DU COMPOST, un lombricomposteur d'appartement

Plongez dans le monde passionnant de l'entrepreneuriat durable avec Claire Berriot fondatrice de Joie du Compost !

Dans cet épisode, découvrez comment Claire a su allier innovation, design et écologie pour créer des solutions de compostage urbain adaptées aux besoins des citadins. Explorez les défis et les opportunités de l'entrepreneuriat tout en apprenant comment réduire votre empreinte environnementale et valoriser vos déchets de cuisine. Rejoignez-nous pour une conversation inspirante sur l'avenir de la durabilité en ville et comment vous pouvez vous aussi faire partie du changement !

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Je suis Coralie et je pilote Altavia Foundation qui a développé la plateforme Microco.com. Ici, c'est le podcast de Microco. Chaque mois, on s'entretient avec un entrepreneur pour explorer son parcours et les coulisses de son activité, ses ambitions, ses freins, les obstacles qu'il ou elle a rencontrés, ses fiertés et surtout, comment il s'organise au quotidien.

Si le podcast vous plaît et vous inspire, n'hésitez pas à nous soutenir en lui attribuant 5 étoiles et à vous abonner. C'est le meilleur moyen de nous aider et de nous faire connaître. Un grand merci à toutes les personnes qui prendront le temps de le faire. Bonne écoute. 

Claire Berriot, tu es une entrepreneur et tu es aussi lauréate de Small is Big 2023. On continue notre petite série édition spéciale de nos lauréates. On est ravis de t'avoir aujourd'hui.

Merci d'être venue à notre podcast. Tu as créé la Joie du Compost il y a combien de temps ?

Oui, un peu plus d'un an. 

Tu vas nous raconter c'est quoi l'histoire de cette jolie marque. Mais avant ça, quel a été ton parcours avant de te lancer à ton compte ? 

Avant de me lancer, j'étais designer. J'ai fait un master en design puis une reconversion en développement web. Et après, je travaillais dans plein de secteurs différents.

D'accord. Design en quoi exactement ? C'était quoi tes projets ?

Alors, plutôt graphisme. Et j'étais spécialisée en couleurs appliquées au design. 

C'était quoi le déclic ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Un jour, tu t'es dit tien, je me lance et je fais des lombricomposteurs.

C'est ça. Souvent, on ne me dit que ça n’a rien à voir. Mais finalement, moi, j'ai trouvé plein de liens, que ce soit dans ma vie professionnelle ou ma vie personnelle. Le déclic, c'est déjà l'entrepreneuriat. Ça me tenait à cœur depuis très longtemps. Je cherchais un peu la bonne idée.

Et après, c'était des déclics au niveau personnel. J'avais regardé, surtout en 2016, beaucoup de reportages sur la transition écologique, sur le changement climatique, etc. Je me suis dit, il faut agir et être acteur aussi. Et je me suis dit, comment je peux faire quelque chose ? Et c'est en 2021, début 2021, je pense qu'il y a eu le confinement, etc. Je me suis dit, bon, OK, moi, j'ai changé mes habitudes. J'ai pris un lombricomposteur pour recycler mes déchets.

Comment je peux faire aujourd'hui, finalement, pour que les autres aussi s'y mettent ? Et comment je peux utiliser mes compétences d'avant en design pour qu'ils s'y mettent ? 

Alors, dis-nous, qu'est-ce que c'est un lombricomposteur ? Et puis, juste après, le concept de la Joie du compost. Comment tu es arrivée sur ce marché avec vraiment un positionnement bien à toi ? Mais déjà, qu'est-ce que c'est ? Parce qu'il y a plein de gens qui ne savent pas encore de quoi il s'agit.

Alors, un lombricomposteur, c'est un composteur. Le compostage, c'est quoi ? Le compostage, c'est on recycle ses épluchures et ses restes de cuisine. Grâce à l'action des vers de terre, ils vont en faire de l'engrais, qu'on appelle du compost, qu'on va pouvoir utiliser directement dans nos plantes vertes.

Et pourquoi lombricomposteur ? C'est parce qu'on utilise effectivement les petits vers de terre pour accélérer le processus. Et c'est ce qui permet aussi que ça ne sente pas et que ça aille plus vite. 

Donc, ça n'a pas d'odeur. Il faut le rappeler, il n'y a pas de problème de propreté. Et les lombris, en fait, c'est le nom des vers de terre ? 

Oui, c'est ça. 

Ta particularité, c'est qu'on est sur un lombricomposteur assez compact que tu as conçu pour aller plutôt en appartement et pour cibler les citadins.

Exactement. C'est vrai que le compostage, si on a un jardin, on ne se pose pas la question. Celui qui veut le faire, il y a plein de tutos là-dessus. On pose le composteur dans le jardin. Pas de problème. C'est loin de la maison. Et souvent, c'est des gros...

Oui, parce qu'il y a aussi des déchets de jardin, forcément. Donc, on met des grosses choses, etc. Par contre, effectivement, un appartement, il ne faut pas d'odeur. Sinon, personne ne le ferait. Il faut que ça prenne peu de place parce qu'il y a plein de personnes, surtout sur Paris et Île-de-France, qui ont des tout petits appartements.

Donc, il fallait trouver justement un produit compact, comme tu l'as dit, qui tient sur un plan de travail ou alors sur un balcon, qui soit facile à utiliser. Et surtout, je voulais quelque chose qu'on ait envie d'avoir chez soi. Mon credo, c'est de donner envie aux gens d'aller recycler leurs épluchures, leur expliquer pourquoi c'est bien de le faire, à quoi ça sert de recycler, mais surtout de...

Vraiment les accompagner pour qu'ils passent à l'acte. Et on est sur quel format ? Parce que tu as plusieurs formats.

Oui. Du coup, ça, c'est le modèle standard. Donc, il y a deux étages. Ça correspond à la consommation d'un foyer de une à trois personnes. Ça va dépendre de la consommation, enfin, du régime alimentaire. Et après, on a trois et quatre étages, donc des foyers jusqu'à cinq personnes.

Ça marche tout autant qu'on soit à l'intérieur ou à l'extérieur ? 

Oui.

Même s'il fait zéro degré ? 

La terre cuite résiste au gel. Il n'y a pas de souci. Les vers sont un peu plus sensibles. Sensibles au gel et aux fortes chaleurs. Du coup, je conseille toujours aux personnes, si vous vous mettez dehors, vous le protégez du froid, du gel et des grosses chaleurs.

Je dis toujours, c'est comme nous. On n'aimerait pas être dehors toute la journée s'il fait zéro ou s'il fait trente. Eux, c'est la même chose. Parce que je dis toujours, on adopte un écosystème. Ce n'est pas une poubelle. Quand on me dit, tu proposes une poubelle, je fais non.

Non, je propose vraiment un écosystème et c'est comme ça que le lombricompostage se passe bien. C'est aussi comme ça que moi, j'ai lombricomposté pendant des années. Ça s'est mieux passé le jour où j'ai compris tout ce qui se passait dedans. C'est ce que j'essaie de transmettre.

Et c'est pour ça que tu fais des ateliers. On va y venir plus tard, que la sensibilisation est vraiment une partie très importante de ton business et de ce que tu peux apporter. Est-ce que tu as été accompagnée avant ou après le lancement de ton entreprise ?

J'ai lancé, ça fait un peu plus d'un an, l'entreprise. Par contre, ça fait deux ans et demi que je suis sur le projet. Je n'ai pas été accompagnée pendant toute la première partie. Je n'ai pas trouvé d'accompagnement. Pour tout ce qui est recherche et développement, je l'ai fait de mon côté.

Et ensuite, je suis arrivée sur le 93. Et là, j'ai été accompagnée par la Miel, par l'incubateur Assesse au Carré à Épinay. Et là, je suis à l'incubateur de la région Île-de-France qui s'appelle le Percot.

Qu'est-ce que ça a pu t'apporter ?

On n'est pas entrepreneur. On n'apprend pas à l'école à être entrepreneur. Pour être entrepreneur, il y a tellement d'aspects différents. Les accompagnements vont permettre de nous donner des clés pour tout ce qui va être faire un business plan, aller chercher des financements, comment on gère sa communication, la commercialisation.

Il y a tellement de choses à apprendre que ça va permettre vraiment d'accélérer.

Il faut prendre son temps aussi des fois pour prendre les bonnes décisions.

C'est plus dur à accepter.

C'est plus dur, mais il faut aussi des fois revenir en arrière et il faut l'assumer, avancer des fois deux pas, reculer d'un pas, repartir. C'est aussi ça l'entrepreneuriat.

Est-ce que tu es en réseau ? Est-ce que tu t'es mis en réseau avec d'autres entrepreneurs ou tu n'en as pas ressenti le besoin ? 

En réseau, si. Par la mielle, j'étais dans une formation spéciale femme. Avec ces femmes-là, on est en train de créer une association de soutien.

C'est les essentiels ? 

Oui, c'est les essentiels.

On est en train de créer une association qui va s'appeler Zelle pour continuer à se soutenir, mais de manière plus formelle, et ensuite aider aussi d'autres femmes entrepreneurs. 

C'est une association qui permet de vous retrouver et vous, vous étiez une ancienne promo, c'est ça ?

C'est ça, exactement. C'est toute la promo qui aujourd'hui formalise ce qui a pu se passer dans l'accompagnement.

Super, ça permet de ne pas se sentir trop seule aussi au quotidien.

On est confrontées aux mêmes problématiques, même si on a des sujets, on a toutes des projets très différents.

En fait, on a les mêmes problématiques et notre point commun, c'est qu'on est toutes des femmes et toutes sur le même territoire. Du coup, ça, c'est vraiment le lien entre nous. Très intéressant. 

Est-ce que tu peux nous raconter justement les ateliers dont on a parlé il y a quelques minutes ?

Est-ce que tu as décidé tout de suite de faire des ateliers ? C'est des ateliers qui sensibilisent, qui font une démonstration aussi de tes produits. Est-ce que tu as toujours eu l'idée ou c'est venu plus tard au fil de l'eau ? Et ensuite, comment ça se passe ?

Au début, non. C'est le produit qui a fait que je me suis lancée. Mais en même temps, je me suis formée. Je me suis formée comme guide composteur parce que je me suis dit, OK, j'ai ma pratique personnelle, mais c'est bien d'avoir une certification.

Elle existe. Il y a “guide composteur”, “maître composteur". J'ai suivi ça pendant trois jours de formation. Ils s'offrent en mesure au fil de l'eau. J'ai bien vu que j'essayais de sensibiliser à travers mes réseaux sociaux, la newsletter, etc., mais qu'il y avait vraiment toujours ces questions parce qu'en fait, il y a quelques générations, c'était un réflexe, le compostage. Aujourd'hui, j'ai senti qu'on était complètement, les logements sont complètement perdus. Il y en a plein qui se pose des questions. Du coup, les ateliers sont venus après. Souvent, ça se passe en entreprise ou auprès d'associations, soit des adultes, soit des enfants, soit un mixte des deux.

Et le but, c'est de venir, en fait, casser les idées reçues. Donc, oui, ça ne sent pas, non, les moucherons, etc.

De bien expliquer le processus de pourquoi on le fait aussi. Je vous en explique. Aujourd'hui, quand vous mettez votre pot de banane à la poubelle normale, en fait, c'est brûlé. Donc, ça nous coûte de l'argent et ça pollue. L'intérêt d'utiliser le compostage et de faire des ateliers qui viennent vraiment dédramatiser toutes les choses.

Et ça dure combien de temps, à peu près ? 

On part sur 45 minutes. 

En sachant que tu as aussi fait des formats vidéo, donc quand on achète le produit, on a un QR code et on a accès à la vidéo explicative qui est déjà largement suffisante pour se mettre en piste quand on a déjà été convaincu par le produit et qu'on est passé à l'achat.

Donc, atelier plus vidéo, ça te permet aussi de rencontrer du monde et de sortir de ta bulle entrepreneuriale, solo entrepreneur.

Oui, bien sûr. Ma bulle, après, je suis pas mal connectée vu que je suis dans un écosystème entrepreneurial. Mais ça me permet de toujours rester en contact avec les utilisateurs.

Il y a mes clients et il y a aussi ces personnes qui se posent plein de questions. J'ai toujours un pied dedans, en fait, dans le compostage, parce qu'il y a des choses qui me paraissent très évidentes au fur et à mesure. Et je me dis, ah oui, non, il y a toujours ces questions-là.

Donc, comment trouver justement des solutions ? Comment je peux leur apporter des solutions ?

Tu utilises quoi comme outils de communication aujourd'hui ? Est-ce que ça suffit ? Est-ce que tu as envie d'en développer d'autres ?

Les outils de communication, c'est à travers ma newsletter, à travers les réseaux sociaux. Et le but, c'est d'accentuer ça pour créer vraiment une communauté autour du compostage et surtout du compostage en ville.

Donc, tu es sur Instagram majoritairement, sur les réseaux sociaux. Et puis, tu te déplaces aussi dans pas mal de salons. Est-ce que tu peux nous parler des salons auxquels tu as participé dernièrement ?

Oui, bien sûr. Récemment, j'ai fait le “Made in France” et j'ai aussi fait un salon “Zéro Plus” autour du zéro déchet. Donc, oui, il y a tous ces événements-là. Et je fais aussi beaucoup d'événements au niveau du 93. Du coup, j'étais là à Small is Big en juin.

Small is Big, organisé par Altavia Foundation. Et puis, on était venus te voir à Made in France. Et c'est vrai que c'est très chouette parce que ça permet de prendre le pouls aussi des personnes qui font un peu la même chose que toi, même si vous n'êtes pas très nombreux.

Je pense qu'on peut le souligner, c'est que tes précurseurs, vous êtes très peu à vous être lancés dans ces lombricomposteurs compacts. Donc, oui, il y a une vraie opportunité au niveau du timing. Est-ce que tu as des conseils à donner à ceux qui sont des porteurs de projets qui nous écoutent et qui veulent se lancer ?

Des conseils que tu n'as pas forcément eus et que tu aurais aimé avoir ?

Alors, si c'est des gens qui ne se sont pas encore lancés, le conseil, c'est d'oser. Parce que je me dis toujours, en fait, il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Il faut se lancer, même si on ne s'est pas du tout au début. C'est vrai que moi, je ne savais pas du tout au début par quel goût prendre les choses.

En fait, il faut se lancer et les choses s'activent au fur et à mesure. La deuxième chose, ça serait de s'entourer parce qu'en fait, ça prend beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. Donc, vraiment de mettre à contribution ses amis, sa famille et de leur en parler.

Et pareil, au niveau des partenaires, de ne pas hésiter à aller voir des gens qu'on pourrait prendre pour des concurrents ou des choses comme ça. Il n'y a pas du tout qu'il puisse y avoir différents types de partenariats. Il faut avoir des synergies aussi.

C'est vrai que des fois, on se met des blocages à ce niveau-là. Et en fait, non, je pense qu'il faut vraiment. 

Oui, peut-être qu'on peut parler du fait que c'est des produits faits main, faits en terre cuite. Donc, du coup, tu as quand même été chercher des artisans en France.

On est sur du Made in France. Peut-être que tu peux nous raconter un peu rapidement comment tu as été jusqu'à trouver les artisans qui sont derrière. Et puis sur tes valeurs aussi, tes valeurs éco-responsables, le fait que tu tenais vraiment à rester sur du Made in France.

Je crois que c'était un engagement fort depuis le début. C'était que je voulais vraiment créer quelque chose qui, sur le fond, à la forme, soit éco-responsable. Donc, ça permet effectivement de réduire ses déchets, mais aussi, du coup, je voulais que ce soit local.

Pour moi, c'était obligé le Made in France.

Après, je me suis lancée. C'est une aiguille dans une botte de foin. C'est là où je me suis rendu compte qu’en France, on n'a plus d'atelier de céramique. Il y a très, très, très peu de gens qui font ces choses-là. Et là, on est encore plus sur un savoir-faire encore plus spécifique.

C'est quoi le savoir-faire derrière ?

Pour expliquer comment c'est fait, c'est tourné à la main. Donc, c'est vraiment des artisans céramistes qui travaillent l'argile à la main et qui vont venir façonner chaque pièce. Et après, il y a des petites choses techniques qu'on ne voit pas forcément, mais qui font qu'on est sur quelque chose de très particulier.

Et c'est ça aujourd'hui qui te rend si unique. Donc, bravo d'être resté sur tes valeurs très fortes. Quels sont aujourd'hui tes prochains challenges ? On peut peut-être aussi parler de la loi qui va être mise en œuvre à partir de janvier, qui va changer pas mal de choses sur le compostage.

Les challenges aujourd'hui, maintenant que le produit est fait, testé, approuvé, c'est bon, on a calé aussi le système d'expédition. Maintenant, c'est la visibilité et de le faire connaître, d'expliquer aux gens. Oui, vous pouvez composter un appartement, c'est possible.

Donc, c'est ça le challenge, la visibilité, la commercialisation. Et après, il y a une belle opportunité de marché vu qu'au 1er janvier 2024, il y a une loi de généralisation de tri à la source qui entre en vigueur. Donc aujourd'hui, on a une poubelle jaune, on va trier carton, papier.

À partir du 1er janvier, on aura l'obligation d'avoir aussi de trier nos épluchures et nos restes de cuisine à la source. Alors, juste pour préciser, ce n'est pas une obligation, personne ne viendra vérifier que vous le faites. On met ça en place pour valoriser tous les déchets et éviter que ça parte en incinération et en décharge.

Donc, à partir du 1er janvier, tout le monde s'y met et c'est d'accompagner les citadins à faire ça.

Super, c'est une belle opportunité et c'est un bon timing pour jouer du compost. En tout cas, c'est un très beau retour d'expérience. Merci beaucoup.

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